Chaque élève est unique et ma première préoccupation est de comprendre son vécu par rapport aux mathématiques pour identifier ses blocages, lacunes et difficultés.
Je m'attache aussi à déterminer le plus vite possible le type de mémoire préférentielle de l'élève (visuelle ou auditive) afin de m'adapter en conséquence.
Dans toutes les matières scientifiques le vocabulaire employé est extrèmement précis et signifiant.
Or, j'ai remarqué que la majorité de mes élèves avait des difficultés dûes à une mauvaise compréhension de ce que dit le professeur. Quand le language employé a un sens trop flou pour l'élève, il ne peut pas apréhender la nouvelle règle mathématique qu'on lui explique.
Je consacre donc toujours beaucoup de temps à préciser le sens des mots mathématiques que j'emploie et je demande à mes élèves de verbaliser au maximum ce qu'ils sont en train de faire.
En pratiquant les mathématiques comme une langue, ils s'approprient ainsi bien mieux les concepts manipulés et leurs règles.
Contrairement à un enseignant en classe, je ne suis pas là pour juger, ni évaluer les performances de l'élève. Je suis simplement là pour l'aider et je l'encourage à me dire ou à faire tout ce qui lui passe par la tête, même si ça lui semble faux... surtout si ça lui semble faux !
C'est justement l'erreur qui va me permettre de proposer à l'élève l'explication qui lui manquait.
Lorsque c'est nécessaire, je reviens en priorité sur les notions et règles étudiées dans les classes antérieures et je donne des fiches de synthèses dans lesquelles je commence par expliquer la notion, avant de récapituler les règles associées.
J'encourage mes élèves à les utiliser en les consultant tant qu'ils sentent que la notion n'est pas acquise. Je leur montre comment y trouver les réponses aux questions qu'ils se posent.
Je les guide pour leur apprendre à se poser les «bonnes» questions.
En lycée, je consacre aussi souvent beaucoup de temps à montrer à l'élève comment on analyse un problème dans son ensemble avant de se précipiter sur la première question,
et comment on y trouve une partie des réponses et des indices de réflexion, si on comprend le but de l'exercice.
De même que je m'engage à donner le meilleur de moi même dans chaque séance, je souhaite que l'élève s'engage aussi à ne pas venir consommer passivement un cours payé par ses parents.
Concrètement, cela signifie qu'il ou elle doit d'arriver en ayant une demande précise : «Je n'ai pas compris telle définition ou proriété, telle question d'un exercice» ... et pas «Je dois tout réviser depuis le début de l'année pour le contrôle de demain» ou «J'ai un devoir maison à faire».
Je ne fais pas de miracle : sans ces engagements mutuels, on n'arrive à rien !
Parce que je connais les attentes de mes ex-collègues professeurs de mathématiques, je peux expliquer à mes élèves les astuces, les conseils de rédaction, les erreurs à ne surtout pas faire... pleins de petits «plus» pour permettre à l'élève de «grapiller» des points là où il peut ou au moins de ne pas en perdre «bêtement».
Ma formation et mon métier actuel me permettent de travailler facilement l'utilisation de la calculatrice avec mes élèves, ainsi que les bases de la programmation en informatique qui sont maintenant intégrées dans les programmes de mathématiques du collège et du lycée.
J'explique à mes élèves que les mathématiques sont une science que l'on apprend à l'école pour s'entrainer à s'approprier un concept au départ tout à fait inconnu et que l'on va pouvoir finalement utiliser, quand on l'aura compris et qu'on aura mémorisé ses règles de fonctionnement. Du coup, cette capacité d'apprentissage que l'on a développé, on peut ensuite l'utiliser dans sa vie post-scolaire dans n'importe quel domaine.
Avec les maths finalement, on apprend à découvrir, comprendre, assimiler et utiliser.